Ces semaines sur une île déserte sont lourdes de conséquences sur notre santé mentale. Mes compagnons d'infortune souffrent d'hallucinations ou se lèvent en pleine nuit en hurlant des saloperies. Certains ont en sont venus aux mains après avoir été réveillés au pied levé.
Heureusement, le bosco, qui a fait Allemand en 2ème langue, a décidé de s'établir comme psychanalyste. C'est un peu cher (3 noix de coco et un crabe la demi-heure), surtout pour un divan en rondin qui nous ruine les vertèbres. Mais bon, la santé avant tout !
Pour les deux gaillards d'avant, il a préconisé une thérapie consistant à consigner toutes leurs émotions par écrit sur du sable mouillé. C'est contraignant et la marée haute les empêche de vraiment progresser. Pour la vigie, il a prescrit une conversation franche et sans détour avec sa mère, ce qui lui laisse le temps de voir venir...
Quant à moi, il m'a beaucoup aidé sur la question de mes rapports avec les cabris sauvages des plateaux. Il m'a réaffirmé que rien de ce qui se passe entre deux mammifères adultes consentants n'est condamnable. Je dois donc à présent m'émanciper du regard culpabilisateur et rétrograde des mouettes rieuses.
Salopes de mouettes ! Si j'avais des menottes et un radiateur, je leur fermerai vite leur grand bec, moi.
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